Taux et déterminants de l’adoption de variétés améliorées de riz au Sénégal
En Afrique, le riz joue un rôle majeur dans l’alimentation des ménages ruraux et urbains. C’est une source et une composante fondamentale dans le régime alimentaire des ménages (Kebbeh et Miezan, 2003 ; Krupnik et al., 2012). En effet, il représente 20 % de la consommation céréalière et c’est la quatrième culture la plus importante en termes de production après le sorgho, le maïs, et le mil, dans le monde (FAOSTAT, 2016). Selon Del Villar et al. (2011), la sécurité alimentaire des ménages vulnérables de la Guinée, du Sénégal, de la Guinée-Bissau, du Liberia et de la Sierra Leone dépend étroitement de la disponibilité et de l’accès au riz.
Le Sénégal, en particulier, dépense annuellement plus de 200 milliards de Franc CFA (Franc de la Communauté Financière Africaine) pour satisfaire une demande sans cesse croissante. Son importation entraîne un déficit de 16 % de la balance commerciale (ANSD, 2011). Il est clair que le manque à gagner pour les producteurs et l’économie nationale est considérable. Ainsi, pour inverser cette tendance il est indispensable que l’État du Sénégal améliore la productivité rizicole. Toutefois, accroître la productivité agricole est une tâche ardue et dépend de plus en plus de l’adoption de technologies à haut rendement (Zeller et al., 1998). Plusieurs études montrent que l’adoption de technologies améliorées permet d’accroître la productivité agricole, de surmonter la pauvreté et d’améliorer la sécurité alimentaire.
Citación
Diouf S, Basse BW, Fall AA. 2018. Taux et déterminants de l’adoption de variétés améliorées de riz au Sénégal. Économie Rurale. 51-68