L’Afrique de l'ouest est composée de 16 pays qui sont : Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Cap-Vert, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.
Sur une population totale d'environ 290 millions d’habitants, environ 75 % vit dans les zones humides et subhumides, 20 % dans la zone semi-aride (Sahel) et 5 % dans la zone aride. Les populations en majorité rurales, dépendantes d’une agriculture pluviale à base de céréales dans les zones subhumides et semi-arides, et du pastoralisme dans les zones arides, demeurent fortement vulnérables à la variabilité et au changement climatique. Les épisodes de chocs climatiques – principalement la sécheresse – ont conduit à des crises alimentaires majeures dans les zones arides de cette région, avec d’importantes pertes en vies humaines et des moyens de subsistance, et un cycle d’aide d’urgence coûteux, souvent en conflit avec les objectifs de développement à long terme. En effet, le climat d'Afrique de l'Ouest est non seulement caractérisé par un fort gradient pluviométrique latitudinal qui détermine les systèmes de production, mais aussi par les fluctuations dramatiques dans le régime des précipitations à des échelles de temps multi-décadaires, ce qui amplifie cette variabilité annuelle pluviométrique déjà substantielle. Le changement climatique aura des conséquences importantes pour les groupes pauvres et marginalisés, dont la plupart dépendent de l'agriculture pour leur subsistance et dont la capacité d'adaptation est faible. Un défi majeur est d’augmenter la production agricole par les paysans pauvres sans aggraver les problèmes environnementaux tout en faisant face aux effets du changement climatique.
Activités principales
En Afrique de l'Ouest, le programme CCAFS opère dans cinq pays pilotes, à savoir : le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Niger et le Sénégal.
Le programme régional vise à identifier les partenariats, les opportunités et les obstacles à l'action, les mesures et les moyens de communication nécessaires pour maintenir et disséminer largement les cas de réussite, identifier les lacunes de connaissances et de capacités, et les réponses politiques possibles pour soutenir l'adaptation et l'atténuation au changement climatique.
Une première étape a consisté à documenter dans les pays pilotes, l'état actuel et les tendances en matière d'adaptation et d'atténuation des effets du changement climatique dans le secteur agricole. Des mécanismes visant à garantir la cohérence entre les thèmes du niveau champs aux niveaux national et régional ont été initiés, y compris une approche en équipe inter-organisation pour la planification et la mise en œuvre, un cadre conceptuel commun, des travaux terrain sur des sites communs, le partage des données, des résultats et des connaissances à jour sur le changement climatique avec les principales parties prenantes en vue d'informer les prises de décision du niveau communauté au sous-national ainsi qu'aux niveaux national et régional.
Ce travail s'articule autour de quatre composantes principales:
- Test de pratiques et de technologies d'adaptation et d'atténuation par la recherche-action participative;
- Le renforcement des capacités;
- Aide à la décision pour les décideurs politiques;
- Communication