Notre Travail

Bien que le climat change à l’échelle planétaire, imaginez un monde sans pauvreté qui  soit en bonne santé et libéré de la famine et dispose d’abondantes ressources naturelles. Dans le cadre du CCAFS, nos travaux de recherche visent à mettre au point une agriculture qui soit adaptée aux changements climatiques, conserve les ressources naturelles et améliore les services environnementaux. L’objectif de notre thème de recherche est d’identifier les voies et moyens de catalyser les actions à l’aune du savoir relatif à l’adaptation à long terme, à la gestion des  risques climatiques et à l’agriculture à faibles émissions afin que nous puisions atteindre cette vision globale le plus rapidement possible. Nous concentrons nos efforts sur la génération d’un impact dans quatre domaines de recherche : les scénarios socioéconomiques régionaux, les innovations en matière de recherche et de communication, le genre et les différences sociales, ainsi que la communication sur les changements climatiques. Telles sont les réalisations que nous souhaiterions obtenir dans le cadre de nos travaux de recherche afin de les concrétiser par nos activités.

4.1.1.  Scénarios socioéconomiques régionaux

Ces travaux de recherche fournissent des preuves sur la manière dont les décideurs utilisent les scénarios climatiques et socioéconomiques pour créer des environnements stratégiques propices à  l’adaptation des petites exploitations agricoles et la sécurité alimentaire.

Réalisation : D’ici à fin 2013, les parties prenantes nationales et régionales dans les cinq régions du CCAFS se concentrent sur l’élaboration de stratégies, de politiques d’adaptation et d’atténuation plus appropriées en utilisant des scénarios socioéconomiques tournés vers l’avenir et axés sur les changements climatiques. Dans deux de nos régions, les communautés économiques et les organisations internationales collaborent afin d’investir dans ce processus en vue de créer un cadre stratégique propice.

  • L’Université d’Oxford est en train de faciliter dans les cinq régions du CCAFS la mise au point de scénarios socioéconomiques qu’elle quantifie à l’aide de modèles agricoles et de changements climatiques ;
  • Les bureaux régionaux du CCAFS en Afrique de l’Est, en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud promeuvent l’utilisation des scénarios socioéconomiques par les acteurs publics et privés ;
  • La Société pour le développement international en Afrique de l’Est appuie les promoteurs du processus d’élaboration de scénarios au niveau du secteur privé, des ONG et du secteur public afin de faire entendre la voix des petits exploitants agricoles de la région dans les fora économiques régionaux. 
 

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4.1.2.  Innovations en matière de recherche et de communication

Ces travaux de recherche fournissent des preuves concernant les voies et moyens d’assurer l’impact des produits de recherche du CCAFS au-delà de l’influence directe de la communauté de recherche.

Réalisation : D’ici à fin 2015, étant donné que leur sensibilisation a été assurée et les capacités renforcées grâce à des approches novatrices éprouvées de l’apprentissage social, des milliers d’agriculteurs et de consommateurs s’adaptent aux changements climatiques et aident les agriculteurs intelligents face au climat. Ces agriculteurs ont apporté au moins un changement dans leurs pratiques agricoles qui leur permettra d’être plus résilients face au climat. Cette évolution massive vers des pratiques agricoles intelligentes face au climat a attiré l’attention des secteurs public et privé qui ont consenti des investissements initiaux afin de satisfaire les demandes d’offre et de commercialisation des agriculteurs intelligents face au climat.

  • Mediae est une organisation dédiée à l’amélioration des moyens d’existence de grands auditoires en Afrique par le truchement du développement de médias éducatifs, divertissants et efficaces. Ils ont créé Shamba Shape Up, une série de style TV pratique, qui cible l’auditoire rural et périurbain qui croît rapidement en Afrique de l’Est et compte environ 10 millions de téléspectateurs à travers la région. Le CCAFS collabore avec Mediae afin d’assurer aux agriculteurs en Afrique de l’Est l’accès à l’information et aux ressources susceptibles de les aider à s’adapter à un climat fluctuant en s’informant des techniques agricoles d’adaptation et d’atténuation. D’une manière générale, le but consiste pour le secteur des petites exploitations agricoles à devenir plus résilientes aux chocs climatiques futurs prévus.

    •           En Afrique de l’Est, CARE procède à la recherche sur les obstacles auxquels sont confrontés les agriculteurs et les femmes pauvres qui s’adonnent à l’agroforesterie et à une agriculture intelligente face au climat, ainsi que sur les opportunités et contraintes liées au financement du carbone dans l’agroforesterie à petite échelle.

    •           En Afrique de l’Est et de l’Ouest, PROLINNOVA promeut les foires de l’innovation des agriculteurs, fournit aux agriculteurs des fonds de promotion de l’innovation, abrite des ateliers d’apprentissage social et forme les acteurs dans le domaine de la prise de mesures d’adaptation aux impacts des changements climatiques.

    •           Nous finançons un « Bac à sable » sur les changements climatiques et l’apprentissage social, un espace Wiki afin de discuter de l’apprentissage social dans le contexte des changements climatiques et de mettre au point des projets créatifs aux fins de démonstration de l’importance de ces approches ou de leur mise en œuvre comme moyen d’informer les décideurs locaux. Le « Bac à sable » offre une véritable opportunité de se pencher sur la manière dont l’apprentissage social fonctionne dans la pratique.

    •           Les  bureaux régionaux du CCAFS en Afrique de l’Est, en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud appuient la mise en œuvre de Villages intelligents face au climat où les chercheurs, les partenaires au développement et les agriculteurs se retrouvent pour tester des interventions agricoles intelligentes face au climat.

    •           Les bureaux régionaux du CCAFS en Afrique de l’Est, en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud appuient une Recherche-action participative sur l’adaptation et l’atténuation dans les sites du CCAFS.

    •           Nous appuyons la mise au point d’une théorie du changement pour l’organisation du CCAFS, ainsi que dans nos régions et sites. Dans notre propre thème de recherche, nous fondons nos plans de S&E et de communication sur les histoires relatives aux réalisations que nous voulons conter.

4.1.3. Genre et distinction sociale

Ces travaux de recherche fournissent des preuves sur les voies et moyens de cibler des technologies et pratiques intelligentes face au climat pour les groupes vulnérables afin de mettre rapidement à profit l’adoption d’une agriculture intelligente face au climat et d’assurer un impact significatif pour la communauté des petits exploitants agricoles.

Réalisation : D’ici à fin 2015, les acteurs de la recherche et du développement comprennent l’importance des différences sociales en matière de recherche sur la résilience climatique, et pour l’adoption de pratiques agricoles intelligentes face au climat aux niveaux du ménage et de la communauté. Nos partenaires utilisent nos outils pour mettre au point des programmes de recherche agronomique et de développement intelligents face au climat, et axés sur le genre et sont en train de mesurer les avantages globaux de l’amélioration de l’adoption de pratiques agricoles intelligentes face au climat.

•           La stratégie Genre du CCAFS présente les principales questions de recherche concernant le genre et les changements climatiques qui reflètent les principaux déficits de connaissances.

•           Un certain nombre de centres du GCRAI (IFPRI, ILRI, ICRAF, CIAT) ont mis au point et mettent en œuvre conjointement (de concert avec l’IWMI, l’ICRISAT, WorldFish, AAS et PIM, et des partenaires locaux à la formation) un outil d’enquête quantitatif afin d’évaluer les questions de recherche relatives au genre et aux changements climatiques à l’intérieur des ménages dans 3 régions. Les résultats de ces activités permettront de combler les déficits de preuves concernant les principales questions du CCAFS en matière de recherche sur le genre.

•           En partenariat avec la FAO, nous avons mis au point un guide de formation pour la recherche sur le genre et les changements climatiques dans les domaines de l’agriculture et de la sécurité alimentaire aux fins du développement rural. Nous sommes en train de réviser ce manuel en tant que groupe souple d’outils de recherche participative afin d’appuyer les partenaires à la recherche et au développement pour la collecte de l’information qui leur permettra de concevoir des programmes inclusifs et sensibles aux questions de genre au niveau de l’agriculture résiliente au climat.

•           En abritant des réunions annuelles et un Groupe Google, nous nous employons à renforcer le réseau de chercheurs sur le genre et les changements climatiques au sein du GCRAI et nous mettons en lien les principaux acteurs du genre des organisations internationales et les cinq régions du CCAFS au sein du réseau.

 

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4.1.4.  Stratégies et politiques relatives au climat et à l’agriculture

Ces travaux de recherche fournissent des preuves sur les voies et moyens de renforcer les capacités des leaders du changement dans cinq régions du CCAFS afin de catalyser l’influence des pays en développement dans les processus internationaux, conduisant à des approches holistiques de l’agriculture et des changements climatiques dans les stratégies, politiques et dans les mécanismes de mise en œuvre mondiaux.

Réalisation : D’ici à fin 2015, nous aurons des preuves indiquant que dans les communautés rurales, le bien-être socioéconomique est directement lié à la santé de la terre. Le CCAFS et ses partenaires utilisent cette preuve pour convaincre les décideurs à l’échelle nationale dans chacune des régions du CCAFS de l’importance de ressources sociales et naturelles saines pour la séquestration du carbone et susciter les contributions nationales pour l’atténuation des impacts des changements climatiques. Les acteurs nationaux et régionaux sont en train d’influencer les fora nationaux et régionaux sur l’agriculture et le développement rural, la sécurité alimentaire et les changements climatiques, et ont commencé à participer aux processus stratégiques mondiaux.

•           Nous avons appuyé plusieurs groupes en vue de mettre au point des approches d’exploration des liens entre le bien-être socioéconomique et la santé de la terre. Le CIAT et l’ICRAF ont mis au point des approches novatrices en vue d’intégrer les enquêtes socioéconomiques et foncières,  et procèdent à la formation des partenaires en Afrique de l’Est sur ces méthodes.

•           A partir de 2014, notre orientation passera de l’élaboration conjointe de scénarios socioéconomiques avec les acteurs régionaux au soutien à l’utilisation de scénarios par les décideurs afin d’opérer des changements stratégiques et institutionnels aux niveaux national, régional et international.

Nos stratégies visant à « lier connaissance avec action » afin d’assurer l’impact des produits de notre recherche sont en phase avec celles du CCAFS, tel que démontré ci-dessous.

Partenariats – Nous avons conçu nos quatre domaines de recherche en collaboration avec nos partenaires, et la majeure partie du travail dans ces domaines est effectuée par des organisations novatrices qui, à notre avis, recèlent le potentiel d’accélérer notre apprentissage et renforcer notre impact. Nous souhaitons atteindre l’objectif de l’allocation directe de 10 % de notre budget annuel aux partenaires à titre de financement initial pour promouvoir les idées novatrices de manière que ces partenaires puissent les expérimenter et devenir autosuffisants.

Renforcement des capacités – Nous mettons l’accent sur la création d’outils que les partenaires peuvent tirer parti afin d’améliorer leur propre compréhension des changements climatiques dans les domaines dans lesquels ils travaillent et concevoir les programmes les mieux adaptés aux besoins et exigences des utilisateurs finaux. Nous proposons de la formation en matière d’utilisation de ces outils novateurs, ainsi que dans des domaines tels que la participation et le genre. Notre stratégie de formation des étudiants permet aux diplômés dans le cadre de partenariats Nord-Sud d’exécuter de manière autonome des activités qui contribuent à nos quatre domaines de recherche.

Apprentissage social – Les changements climatiques constituent une crise non seulement en raison de leur impact mondial important, mais également parce qu’il est difficile d’y remédier. Ils sont complexes, incertains, évoluent sans cesse et les interventions variées de la multitude de parties prenantes et la large gamme de perspectives compliquent davantage les choses. Il ne s’agit pas pour les experts de se contenter d’évaluer le problème et de donner des conseils aux décideurs ou aux populations affectées. Les approches d’apprentissage social facilitent le partage du savoir, l’apprentissage conjoint et la création conjointe d’expériences concernant les réseaux et systèmes. Dans ce contexte, nous définissons « les experts » de manière générale et nous créons des opportunités pour la création conjointe du savoir avec des courbes d’apprentissage.

Genre et distinction sociale – Lorsque les communautés améliorent l’application des principes d’équité et la participation des groupes vulnérables afin d’éviter l’exclusion du processus de développement, en particulier les femmes, la sécurité alimentaire générale est renforcée, la pauvreté recule et la santé s’améliore. Nous appuierons la recherche sur les meilleurs voies et moyens d’améliorer le respect de l’équité et la participation des groupes vulnérables dans le cadre d’un climat changeant de manière à assurer la prise généralisée de mesures d’adaptation et d’ atténuation par les petits exploitants agricoles. Note mission consiste à créer les informations aux fins d’adoption de mesures qui seront testées et de faire rapport sur les résultats de ces actions.

Communication – Les sciences et la pratique de la communication ont évolué rapidement. L’accent est passé du flux d’informations à sens unique aux réseaux de co-apprenants. Entretemps, les progrès technologiques rapides ont créé des plateformes nouvelles et novatrices pour la communication sur les changements climatiques. Nous procédons au test des plateformes d’apprentissage et de communication issues des villages intelligents face au climat et des foires d’innovation au niveau des petits exploitants agricoles en matière de communication de télévision et radio de masse qui encouragent les agriculteurs à participer et à poser des questions.

S&E – Nous avons adopté une nouvelle manière d’assurer le suivi et l’évaluation de nos progrès. Dans chacun de nos quatre domaines de recherche, nous avons identifié les changements en matière de savoir, d’attitude, de compétences et de pratique que nous souhaiterions promouvoir au niveau de différents acteurs d’ici à fin 2015. Nous avons rédigé des histoires de réalisation fondées sur ces changements, et procédons au suivi de nos progrès en termes de ces narratives.