Résultats

 

Résumé  

La recherche a été mise en œuvre en collaboration avec le Centre international d'agriculture tropicale (CIAT) et l'Institut international de Recherche sur les cultures dans les Zones tropicales semi-arides (ICRISAT). 

Au Sénégal, CCAFS a travaillé en étroite collaboration avec l'Agence Nationale de l'Aviation Civile et de la Météorologie(ANACIM) pour développer des services d'information climatique à échelle réduite et renforcer la capacité des partenaires chargés d'effectuer des analyses à plus long terme et de communiquer ces informations aux agriculteurs. Les informations climatiques comprennent des détails concernant la quantité de précipitations et le calendrier saisonnier  des pluies, ainsi que des prévisions quotidiennes et décadaires tout au long de la saison des pluies. Pilote à partir de 2011, le projet a été élargi grâce à un partenariat avec l’Union des Radios Associatives et Communautaires (URAC), un groupement local de radios communautaires axé sur la promotion du développement économique. On estime que 560 000 ménages ruraux ont désormais accès aux services d'information climatique au Sénégal. Le partenariat avec URAC a garanti un accès substantiel aux agriculteurs locaux, car il couvre les 14 régions administratives et fonctionne dans les langues locales, et utilise un format interactif qui permet d'engager les auditeurs.

En Colombie, les agriculteurs bénéficient généralement de conditions de culture favorables, en plus de précipitations fiables. Cependant, la variabilité constante du climat ces dernières années a causé des dégâts importants dans le pays, sous la forme, à la fois, d'inondations et de sécheresse. Pour renforcer la résilience des agriculteurs colombiens, le Centre International d'Agriculture Tropicale (CIAT), en collaboration avec des partenaires nationaux, a facilité un échange Sud-Sud avec des organisations sénégalaises. Le but recherché par cette visite d'échanges était de permettre aux partenaires colombiens de tirer les leçons de cette expérience tout en apprenant des agriculteurs sénégalais qui, actuellement, s'adaptent aux climats rigoureux depuis des millénaires et ont accumulé une mine de connaissances autochtones sur la façon de faire face aux sécheresses cycliques. La délégation colombienne était constituée du ministère colombien de l'agriculture (MADR), six associations nationales de producteurs (NGAs), le système national de recherche agricole, ainsi que des experts locaux et des organisations non gouvernementales.

Grâce à cette collaboration transversale, ces acteurs ont acquis de nouvelles compétences et connaissances sur la manière d'intégrer les informations climatiques et spécifiques au site dans leurs systèmes et stratégies de planification. Ainsi, ils sont mieux équipés pour fournir des prévisions agroclimatiques aux agriculteurs, ainsi que des recommandations adaptées à leurs contextes spécifiques. En effectuant des analyses d'empreinte carbone et eau, les pratiques de gestion peuvent, à leur tour, devenir plus intelligentes face au climat. Rien qu'en Colombie, 154 059 agriculteurs reçoivent désormais des conseils agroclimatiques, et 6.000 autres ont adopté des pratiques intelligentes face au climat. À moyen terme, le projet devrait toucher 1.588.640 agriculteurs.

Faits essentiels

  • La coopération Sud-Sud entre le Sénégal et la Colombie contribue à renforcer la résilience des agriculteurs des deux pays 
  • En Colombie, 154.059 agriculteurs reçoivent des conseils agroclimatiques et 6.000 ont adopté de pratiques intelligentes face au climat
  • Au Sénégal, des partenariats avec l'Agence Nationale de l'Aviation Civile et de la Météorologie et les radios locales ont permis à 560.000 ménages ruraux, soit environ 7 millions de personnes, d'accéder aux prévisions climatiques

Leçons: Principaux éléments de succès

  • L'apprentissage des autres a été essentiel, facilité par l'échange Sud-Sud 
  • Les alliances stratégiques avec le gouvernement, les ONG et les experts ont aidé les décideurs à acquérir des connaissances contextuelles et à renforcer leurs capacités
  • La diffusion des informations et des recommandations a été réalisée par le biais de divers canaux de communication (par ex. Ateliers, médias sociaux, radio, etc.), en fonction des préférences des agriculteurs 
  • L'utilisation d'un format interactif dans les émissions de radio sur l'information climatique  encourage la participation et l'engagement

Lectures complémentaires  

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