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Un récent rapport de la Banque mondiale se fait l’écho des prévisions inquiétantes qui, depuis des années, circulent parmi les spécialistes du climat et les experts agricoles : les phénomènes liés au changement climatique sont en passe d’accroître de manière dramatique le nombre déjà décourageant des Africains qui n’ont pas suffisamment à manger.

Dans seulement quelques décennies, 40 à 80 % des terres aujourd’hui consacrées au maïs, au petit mil et au sorgho en Afrique subsaharienne pourraient devenir inaptes à la culture de ces céréales de base, primordiales pour la population, prévoit le rapport. Face à des prévisions aussi inquiétantes, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a essayé de rester positif. « Je ne pense pas que les pauvres soient condamnés à l’avenir sombre que prévoient les scientifiques dans de ce rapport », a-t-il déclaré.

Cette semaine, les dirigeants du continent se réunissent au Ghana pour la 6e Semaine africaine des sciences agricoles, dont le thème est « L’Afrique nourrit l’Afrique ». Comme le montre la Banque mondiale, peu de choses sont aussi susceptibles d’affecter l’autosuffisance alimentaire africaine que l'évolution des conditions de production des cultures engendrée par le changement climatique. Cette conférence sera une bonne occasion d'examiner comment les scientifiques peuvent aider les Africains à s’adapter afin de ne pas « être condamnés » aux sombres augures des experts.

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Robert Zougmoré est le coordinateur régional pour l’Afrique de l’Ouest du Programme de recherche sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale.